Lors des rencontres à la cabane, on chante des chansons qui évoquent le temps des sucres mais aussi des chansons à répondre du répertoire folklorique français. Marius Barbeau raconte un départ pour «monter à la cabane», au début des années 1940, où les «métamorphoses» sont déjà au rendez-vous.
«Les "sucriers" (hommes, femmes et quelquefois même les petits garçons) s'entendent pour le jour du départ, tous ensemble, et, un bon matin de mars, ils s'en vont armes et bagages, en raquettes, à la file sauvage, en chantant des chansons de marche. À Notre-Dame du Portage, Alcide Léveillé, le chef de file entonnait, au départ :
J'ai fait une maîtresse, y a pas longtemps (bis)
J'irai la voir dimanche, ah oui, j'irai!
La demande à m'amie, je lui ferai...
et vers par vers, les autres, dans la caravane, répétaient l'air et les mots, en s'en allant, les dos chargés mais le cœur allège.» (Barbeau, 1943 : 212)
Poète et auteur français établi au Canada, Albert Larrieu a composé une chanson sur la cabane à sucre qu'on trouve sur le deuxième album de La Bonne Chanson. Il n'est pas rare d'entendre son refrain encore aujourd'hui à cette période de l'année :
En caravane allons à la cabane, Oh! E-ho!
On est jamais de trop,
Pour goûter au sirop, (bis)
D'érable!
Dans ces mêmes cahiers de La Bonne chanson, l'abbé Charles-Émile Gadbois y va d'une de ses compositions sur le temps des sucres dans le but de faire découvrir les plaisirs d'une partie de sucre.