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Dans le monde rural, on s'alimente en fonction de la période de l'année et des travaux saisonniers. L'alimentation dépend beaucoup des ressources de la ferme et de la nature. Au Québec, les oeufs, le beurre et le lait sont au menu quotidien, et l'on mange des légumes frais du potager, des petits fruits que l'on cueille l'été et des produits de l'érable dans le temps des sucres. Le boeuf et le porc font généralement partie des repas et la pomme de terre, composante essentielle de plusieurs mets, est privilégiée pour accompagner les viandes. La cuisine traditionnelle au Québec n'a pas la réputation d'être maigre ou légère. À preuve, les pâtés à la viande, ragoûts de pattes, cretons, saucisses et fèves au lard sont des mets caractéristiques de cette cuisine. Il faut cependant noter que ces mets témoignent d'un mode de vie plus axé sur le travail physique comme les moissons ou la coupe du bois l'hiver. La religion influence aussi les pratiques alimentaires des Québécois qui respectent les prescriptions du carême et des jours maigres.

De nos jours en Amérique française, on ne s'alimente plus nécessairement en fonction du climat ou des saisons puisque l'importation rend disponible une grande variété de produits frais en tout temps. La conservation des aliments au réfrigérateur et au congélateur permet aussi d'accumuler entre autres des provisions de viande en plein été, ce qu'on ne faisait pas avant le développement technologique. La multiculturalité qui caractérise aujourd'hui les milieux urbains du Québec a également modifié les habitudes alimentaires de tous et la façon de cuisiner. Mais malgré ces changements sociaux, auxquels s'ajoute la fréquentation croissante de restaurants de cuisine internationale, certaines traditions culinaires demeurent.

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