Le mot chandeleur vient de l'expression latine festa candelarum qui signifie fête des chandelles. Cette fête du 2 février marque la fin du cycle de Noël et s'insère dans celui du carnaval, temps de réjouissances qui débute après les Rois et se termine par les jours gras, dont le Mardi gras. Pour les Chrétiens, cette fête de la lumière et du feu est avant tout une fête religieuse où on fait bénir des chandelles lors d'une cérémonie à l'église. Traditionnellement au Québec, on se procure des cierges avant la messe de la chandeleur ou on les fabrique soi-même à partir de suif de bœuf. Les cierges qui symbolisent la lumière et, par extension, le Christ, sont bénis et rapportés à la maison pour être réutilisés en plusieurs occasions. Ils sont allumés lorsqu'un membre de la famille est gravement malade ou mourant, lors d'un accouchement difficile ou encore pour se protéger contre la foudre, les intempéries, la maladie et la stérilité des sols. Même éteints, on leur reconnaît des vertus protectrices. «Promener la chandelle» aux champs, dans la maison ou sur la galerie est un rite profane qui attribue à la chandelle des pouvoirs presque magiques.
Dans la culture populaire, plusieurs dictons et proverbes associés à la chandeleur ont trait au climat. En effet, le 2 février est un jour privilégié pour les prédictions météorologiques où l'ombre de la marmotte joue un rôle déterminant dans les pronostics. En Acadie, courir la chandeleur est une tradition où la quête de nourriture rappelle celles de la guignolée, de la mi-carême, du Mardi gras ou de l'Halloween. On associe également au 2 février la coutume de manger des crêpes.