Pour la journée du 8 mars 1978, les trois centrales syndicales québécoises CEQ, FTQ et CSN ont produit un disque qui comporte plusieurs chansons illustrant les revendications et préoccupations des femmes. 
Plusieurs de ces chansons sont parues dans l'ouvrage De lutte et de turlute. Par ailleurs, la chanson La vie d'factrie, écrite et interprétée par Clémence Desrochers et mise en musique par Jacques Fortier, est un bon exemple de chanson qui témoigne de la vie des travailleuses du textile, ces femmes qui ont revendiqué tout au long de notre histoire.
Le thème de la marche Du pain et des roses vient d'un fait historique lié au marché du travail. Dans la ville de Lawrence au Massachusetts, en 1912, les compagnies propriétaires des usines de textile furent obligées par la loi de réduire la semaine de travail de 2 heures (54 heures au lieu de 56). 
Elles augmentèrent la cadence du travail pour assurer la même production et coupèrent les salaires de deux heures par semaine, ce qui correspondait à l'époque à la valeur de trois pains qu'on ne pouvait plus acheter. De janvier à mars, entre 20 000 et 25 000 travailleuses et travailleurs firent une grève de 10 semaines pour riposter contre ces mesures et, malgré toutes les difficultés engendrées par cette grève, ils tinrent bon jusqu'à la victoire. Au piquetage, de jeunes ouvrières étaient regroupées autour d'une bannière qui affichait cette parole: «Bread and Roses» en signe d'offense à leur dignité et pour revendiquer leur droit à vivre humainement. «Du pain et des roses» inspira l'écrivain américain James Openheim qui en fit un poème qui fut mis en musique par Caroline Kohlsat. Depuis ce temps, la chanson est utilisée partout aux États-Unis et au Canada, où les femmes ont à combattre pour leurs droits. Il en existe une version française signée Hélène Pedneault et reprise en musique par Marie-Claire Séguin en mars 1995.
Du pain et des roses, Pour changer les choses…