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De coutume en culture

Aujourd'hui, les activités qui commémorent ces luttes le 8 mars sont nombreuses et diversifiées. En surveillant la programmation de la Journée internationale des femmes de sa région ou de son quartier, on peut assister à des conférences (avec une plusieurs personnes ressources), à la projection d'un film ou d'un document audiovisuel, participer à un atelier de discussion, à un repas communautaire, à une corvée, à une manifestation sous forme de défilé, de pétition, d'occupation d'un lieu, ou encore à la création d'une production collective d'un document à la mémoire des femmes : pièce de théâtre, chanson, film, émission de radio. Toutes ces activités ont pour but de mettre en valeur les préoccupations des femmes, ce qu'elles revendiquent selon les milieux et la solidarité qu'elles manifestent devant les problèmes ou la discrimination. Si de grands pas vers l'égalité des sexes ont été faits, tout n'est pas gagné.

Même si elle ne concerne pas comme tel la Journée internationale du 8 mars, la marche des femmes est une manifestation contre la pauvreté qui a eu lieu du 26 mai au 4 juin 1995 sous le thème «Du pain et des roses». Cette marche de 200 km a mobilisé 550 femmes de tous les milieux et de toutes les régions; 15 000 personnes les ont rejointes à Québec le 4 juin. La marche des femmes voulait inciter le gouvernement du Québec à répondre «favorablement aux demandes des femmes sur l'accès à l'emploi, à la formation, au logement social, aux études supérieures ainsi que sur l'équité salariale, l'augmentation du salaire minimum et la perception des pensions alimentaires». (Fournier, 1998 : 196) Les demandes ne furent pas toutes comblées mais cette marche gagna la confiance populaire et eut comme retombée immédiate la création d'une coalition nationale des femmes contre la pauvreté formée par une «centaine de groupes nationaux de femmes ainsi que 13 regroupements régionaux» (Fournier, 1998 : 196). Cette coalition organisa au début de juin 1996 une chaîne humaine autour de l'Hôtel du Parlement.

Depuis 1995, la Fédération des femmes du Québec s'est occupée d'orgniser la Marche mondiale des femmes qui s'est tenue en octobre 2000. Des groupes de femmes de 159 pays et territoires se sont mobilisés et ont participé à cette marche mondiale. Les Québécoises ont marché partout dans la province, se sont rendues à Ottawa, puis sont allées à New York et à Washignton pour exiger des institutions internationales des mesures concrètes pour «éliminer la pauvreté et assurer un partage équitable de la richesse mondiale entre les riches et les pauvres, les hommes et les femmes, puis éliminer la violence faite aux femmes et assurer l'égalité entre les femmes et les hommes». Une délégation de 200 femmes venues de partout dans le monde a rencontré le Secrétaire Général de l'Organisation des Nations Unies (ONU), Kofi Annan, le président de la Banque Mondiale, James D. Wolfensohn, et le Directeur exécutif du Fonds Monétaire International, Horst Köhler pour leur faire part de leurs revendications.

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