RDAQ, Le Réseau de diffusion des archives du Québec.
 

Remonter aux sources

En 1908, une messe en l'honneur des pères est chantée à la demande de Mme Charles Clayton, en Virginie. Quatre ans plus tard, une autre célébration du même type a lieu à Washington. Mais le mérite de l'institution de cette fête est généralement attribué à Mme John Bruce Dodd - née Sonora Smart, une résidente de Spokane, ville située à l'est de l'état de Washington à la frontière de l'Idaho. Inspirée par un sermon prononcé à l'occasion de la fête des Mères en 1909, Sonora Smart Dodd avait de très bonnes raisons de vouloir honorer les pères et tout particulièrement le sien. En effet, Henry Jackson Smart avait pris en charge l'entière responsabilité de l'éducation de ses six enfants après le décès de son épouse. Pendant 21 années, il se dévoua à ses enfants. Il faut dire qu'à cette époque, les familles monoparentales où le père s'occupait seul de ses enfants étaient rares. Souvent une tante ou une grand-mère voyait au bien-être des orphelins.

Grâce à Sonora Smart, une célébration religieuse eut lieu à Spokane un 19 juin, jour même de l'anniversaire de naissance de son père. D'autres villes emboîtent le pas et commencent à tenir des célébrations annuelles. En 1916, l'idée est approuvée par le président de l'époque, Woodrow Wilson. Le président Calvin Coolidge, en 1924, supporte à son tour l'idée d'une journée nationale où, à la grandeur du pays, l'attention serait centrée sur les relations entre pères et enfants. En 1926, on assiste à New York à la formation d'un comité chargé de la question de la fête des pères. Trente ans plus tard, la fête est reconnue par résolution du Congrès. Il faut cependant attendre 1966 pour que Lyndon Johnson signe une proclamation présidentielle désignant le troisième dimanche de juin comme journée réservée pour la fête des Pères alors que le Congrès américain et le président Richard Nixon font reconnaître officiellement la fête des Pères comme fête nationale aux États-Unis en 1972.

© Le Réseau de diffusion des archives du Québec
Politique de confidentialité