En France, la tradition de manger de l'oie à la Saint-Martin tire son origine d'une légende en rapport avec l'histoire du saint. On raconte qu'il fuyait les Chrétiens qui voulaient le faire évêque de Tours car, d'une grande humilité, il appréhendait cette charge. Un jour dans sa fuite, saint Martin se réfugia dans une grotte où des oies s'étaient retirées. Croyant échapper à ses poursuivants en se gardant de faire du bruit, il fut trahi par les oies qui signalèrent sa présence par un grand caquètement. Ainsi découvert, il finit par suivre les Chrétiens afin d'être sacré évêque. La légende rapporte qu'en sortant de la grotte, il maudit les oies et les punit en leur disant que chaque année, à pareille date, elles seraient massacrées.
Le vin nouveau
La fin des vendanges en Europe est fixée au calendrier vinicole vers la mi-novembre. C'est par conséquent la période de la mise en bouteille des vins fabriqués avec la récolte fraîchement cueillie. Vin jeune à déguster immédiatement, le vin nouveau comme on l'appelle habituellement, est attendu avec impatience chaque année. Il est perçu comme un bouquet de fraîcheur au moment où l'automne qui a perdu ses couleurs vives entre dans sa période grise et terne.
Au Québec, l'arrivée du vin nouveau se fait aussi vers la mi-novembre. Distribué uniquement par la Société des alcools du Québec, les arrivages se font traditionnellement le troisième jeudi de novembre. On y fait maintenant la promotion, d'une durée d'une journée, d'environ cinq vins nouveaux, français ou italiens, rouges ou blancs. Il n'y a pas si longtemps, la tradition du vin nouveau était moins étendue: on ne parlait pas de vino novello et l'on trouvait uniquement sur le marché du Beaujolais nouveau. Dans une frénésie médiatique, les amateurs se ruent sur le vin nouveau la journée des arrivages et les bouteilles s'envolent rapidement comme tous les plaisirs éphémères.