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Remonter aux sources

Le jour du Souvenir commémore la fin de la Première Guerre mondiale (1914-1918) et particulièrement l'armistice signée la onzième heure, du onzième jour du onzième mois de l'année 1918. Ce jour-là, à 11 heures du matin, le feu cessa sur tous les fronts en même temps pendant que le maréchal Foch, représentant des forces françaises, et le Dr Erzberger, en tant que chef de la délégation allemande, signèrent la trêve. Cette journée officielle fut instaurée pour se souvenir de ceux et de celles qui ont servi leur pays pendant le conflit mondial. Au Canada, le jour du Souvenir a d'abord été connu sous le nom de Jour de l'Armistice qui se confond de 1921 à 1931 avec le jour de l'Action de grâces. Pendant ces dix années, le lundi de la semaine du 11 novembre est consacré à rendre grâce à Dieu pour la fin de la Première Guerre mondiale. À partir de 1931, une loi replace l'anniversaire de l'Armistice au 11 novembre et le renomme jour du Souvenir.

Aujourd'hui, cette journée commémore dans son extension toutes les guerres auxquelles un pays prend part. Par exemple, l'armistice de la Seconde Guerre mondiale fut signée le 8 mai 1945. Le Président français Valéry Giscard d'Estaing fusionna pendant quelque temps au 11 novembre les anniversaires de ces deux conflits mondiaux. À la suite de représentations des anciens combattants de la Deuxième Grande Guerre, le Président dût cependant restaurer la célébration du 8 mai. Aux États-Unis d'ailleurs, des dates distinctes commémorent respectivement les deux grands conflits. Le Memorial Day, autrefois célébré le 30 mai en souvenir de tous ceux qui moururent au combat pour la patrie, se fête aujourd'hui le dernier lundi de mai. Au Canada, le 11 novembre est la seule journée officielle pour se souvenir de la Première Guerre mondiale (1914-1918), de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) et de la guerre de Corée (1950-1953) où plus de 100 000 Canadiens sur 1 500 000  sont morts en servant leur pays outre-mer.

Considérée comme l'une des guerres les plus meurtrières des conflits contemporains, la Première Guerre mondiale rappelle que de nombreux hommes sont morts au combat. Pour le Canada, cela représente 60 661 morts sur 628 462 combattants qui ont servi, dont 2 854 femmes. Un Canadien sur dix n'est pas revenu de ce conflit (Chayer, 1981: 2a.). Pour l'Europe, c'est 10% de la population active qui est disparue, soit 1 400 000 hommes morts au combat, ce qui représente un combattant sur six. Sans compter les blessés graves ou légers (3 000 000), les invalides ou les amputés (1 100 000). Une guerre qui laissa des milliers d'orphelins et de veuves.

Ces statistiques soulignent l'importance de commémorer le souvenir de la guerre et des conditions difficiles dans lesquelles elle se vivait mais aussi d'honorer ceux qui ont laissé leur vie dans ce conflit au nom de la liberté de leur patrie.

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