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Remonter aux sources

Dans la mythologie romaine, juin (Junius) est dédié à Junon, femme de Jupiter et déesse de la fécondité qui préside aux mariages et aux accouchements. Junon est aussi perçue comme la protectrice des femmes mariées et des naissances légitimes. Juin est encore la période où on se marie le plus en France et au Québec car on le considère comme un mois favorable. Pour les paysans arrimés aux grands travaux saisonniers, il est préférable de se marier en dehors de la période des travaux de la terre comme les semailles en mai ou les moissons en septembre.

Au Québec, dans la société rurale du XIXe et du début XXe siècle, janvier et février apparaissent des moments d'inactivité propices aux mariages d'autant plus que les familles se réunissent pour le temps des fêtes. Autrement, il est préférable de se marier en juin ou après les récoltes à l'automne mais jamais en plein été. Pour permettre à tous les invités de se rendre au mariage et de festoyer, la noce dure souvent autour de trois jours, où l'on danse et fait bombance. En accord avec le calendrier liturgique, certains jours de la semaine sont éliminés d'office pour les mariages. On célèbre les mariages le plus souvent le mardi mais, jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, le lundi. Le vendredi est déconseillé car en plus d'avoir mauvaise réputation il est associé à la mort du Christ dans le christianisme. Quant au dimanche, il est exclusivement destiné à la célébration du culte religieux et chrétien. En plus des prescriptions sur les jours de la semaine, le mariage est interdit les jours de grandes fêtes religieuses et pendant les périodes de jeûne comme le carême (du Mardi gras jusqu'à Pâques) ou l'Avent (quatre semaines précédant Noël). En outre, on se marie tôt le matin ou dans la matinée.

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