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De coutume en culture

La fête de Noël a adopté au fil des ans un caractère plus familial que religieux. De tous les rites qui ont prévalu dans la tradition québécoise (messe de minuit, réveillon, chants de Noël, etc.), ceux auxquels on se montre le plus attaché encore aujourd'hui sont certainement l'arbre de Noël et les décorations des maisons en général ainsi que les échanges de cadeaux. Dès la mi-novembre on se prépare à la fête : les sapins illuminés se multiplient sur les places publiques, les maisons et les vitrines de magasins se parent d'un décor où le vert et le rouge dominent.

Cette période de préparation s'appelle l'Avent. Pour les Chrétiens, elle consiste en un temps d'attente et de préparation à la venue de Jésus qui est suivi d'un temps de célébration, soit le jour de Noël comme tel. L'Avent comprend les quatre dimanches précédant le 25 décembre et la préparation spirituelle s'accomplit par la prière et la pénitence. Contrairement à d'autres temps de l'année, il n'y a pas d'obligation de jeûne sauf durant la semaine qui précède Noël. De nos jours, cette préparation est plus ou moins remplacée par une préparation matérielle qui prend forme dans la course au magasinage, l'installation de plus en plus hâtive des décorations ainsi que les longs préparatifs culinaires des mets traditionnels prisés dans le temps des fêtes. Plus qu'une simple fête, Noël est devenu un événement concentré et plein d'ampleur où une gamme d'émotions se côtoient : énervement, fatigue, enthousiasme, espoirs, joies. Les occasions de retrouvailles pullulent sous tous les prétextes, l'abondance de victuailles est sans retenue et les cadeaux de plus en plus nombreux. 

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