L'on sait maintenant que l'épi rouge, c'est-à-dire de couleur foncée pourpre ou violette, est moins une variété de maïs que la résultante d'un changement dans le bagage génétique de la plante. La pigmentation rouge, issue d'un gène, provient du croisement avec d'autres gènes de cette plante dont l'un des caractères devient alors plus apparent. Ces variétés sont donc davantage perçues comme un accident génétique. Les variétés de maïs rouge ou bleu se distinguent facilement des autres variétés jaunes ou blanches et ne sont pas comestibles. Au Québec, on en trouvait rarement plus d'un ou deux sur toute une récolte. Cette rareté contribua à faire d'une curiosité de la nature un petit événement heureux autour de son apparition soudaine. Il n'en fallait pas plus pour égayer une corvée saisonnière comme celle de l'épluchette.