Écrite en 1925 par Albert Willemetz sur une musique de Henri Christiné, Valentine fut un grand succès de Maurice Chevalier. Grâce à son mélange des genres qui allie sentimentalité et grivoiserie, cette chanson s'est taillée une place de choix dans la mémoire collective. L'allusion à sa «première maîtresse», dont Chevalier a gardé «un souvenir plein d'ivresse» dans le premier couplet, a sans doute contribué à sa popularité. Le refrain aux allusions légères et gaies est cependant resté sur toutes les lèvres et fait ressurgir ce classique de la chanson française bâti autour d'un prénom.
Extrait de Valentine
On se rappelle toujours sa première maîtresse.
J'ai gardé d'la mienne un souv'nir plein d'ivresse.
Un jour qu'il avait plu, tous deux on s'était plu,
Ensuite on se plut de plus en plus.
J'lui d'mandais son nom, ell' me dit : «Valentine»;
Et comme elle suivait chaqu' soir la rue Custine,
Je pris le même chemin et puis j'lui pris la main,
J'lui pris tout enfin.
Refrain
Elle avait de tout petits petons,
Valentine, Valentine,
Elle avait de tout petits tétons,
Que je tâtais à tâtons,
Ton ton tontaine!
Une autre chanson, intitulée Ça m'amuse bien les Valentins, provient quant à elle du répertoire folklorique canadien-français. La partition présentée ici, dont l'arrangement est signé Oscar O'Brien, faisait partie du répertoire de l'ensemble vocal Le Quatuor alouette. Ce groupe folklorique de renommée internationale fut fondé en 1930 par Roger Filiatrault et dura jusqu'en 1963. Composé de deux basses et de deux ténors (André Trottier, Jules Jacob, Émile Lamarre et Roger Filiatrault) et d'un directeur musical (Oscar O'Brien), le Quatuor alouette interprétait a cappella des chansons folkloriques. Ça m'amuse bien les Valentins est l'incipit du refrain qui accompagne les premiers vers bien connus de plusieurs chansons du terroir canadien :
Mon père n'avait fille que moi,
Encore sur la mer il m'envoie