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De coutume en culture

En Acadie, la Toussaint a longtemps été considérée comme une grande fête d'obligation, la quatrième en importance après Noël, le jour de l'An et Pâques. Lors de cette fête chômée, on va d'abord à la messe puis au retour on visite la famille.

En Écosse et en Irlande, le jour de la Toussaint, il est d'usage d'entrer les bêtes et les troupeaux à l'étable afin de les protéger contre les défunts qui ont, selon la croyance, le pouvoir de revenir sur terre. Dans le même sens, la coutume veut qu'on leur réserve une place à table pour le repas du soir.

En France, et surtout en Bretagne, il est coutume de sonner le glas pendant toute la nuit de la Toussaint à partir de la fin des vêpres jusqu'à la messe des morts le 2 novembre. Les sonneurs désignés ou bénévoles se relayent pour sonner les cloches pour le repos des âmes des défunts. Pendant que le glas funèbre résonne, des groupes de sonneurs parcourent le village en chantant ces paroles pour inciter les villageois à la prière : «Réveillez-vous, gens qui dormez, Priez Dieu pour les trépassés!» Un arrêt plus long devant les maisons où il y eu un défunt au cours de l'année est marqué par les sonneurs. Cette tournée s'accompagne parfois d'une quête pour les âmes, quête d'origine celtique qui fut modifiée vers le XVIe siècle et prit deux formes : la criée pour les âmes reportée au 2 novembre après la messe des morts ou la quête des enfants masqués la veille de la Toussaint, principale manifestation de l'Halloween. De nos jours, on profite généralement du congé de la Toussaint pour entretenir les tombes des cimetières et les fleurir si la température le permet.

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