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Clin d’œil sur nos traditions

La quête de l'Enfant Jésus

Tout comme la guignolée, la quête de l'Enfant Jésus se déroulait à la période des fêtes, plus précisément entre Noël et le jour de l'An. Dans les paroisses populeuses, elle se prolongeait jusqu'à l'Épiphanie. Il s'agissait cependant d'une quête plus formelle que la guignolée puisque le curé, ayant pris soin de l'annoncer au prône, la prenait en charge avec quelques marguilliers.

Recueillant les dons qui seraient remis aux pauvres, il effectuait en même temps sa visite annuelle et le recensement de ses paroissiens. Le curé, attendu, bénissait ses fidèles et les objets du culte, donnait les dernières nouvelles, distribuait des objets de piété aux enfants, prodiguait ses conseils et serrait la main de chacun des membres de la famille. Partout, il était accueilli avec déférence même par ceux qui craignaient un peu sa visite. La période était bonne pour sermonner les fêtards et ramener les brebis égarées dans le droit chemin ou inciter aux bonnes résolutions. Le rituel accompli, une collation attendait les visiteurs avec le «petit verre» d'usage. Les marguilliers chargeaient les dons dans le traîneau qui suivait entre chaque maison. Ils seraient vendus à l'encan ou remis aux nécessiteux le plus rapidement possible. La quête de l'Enfant Jésus disparut au début du XXe siècle et la visite paroissiale fut reportée à une période de l'année où le climat est plus clément. Cependant, dans certains endroits, le nom est demeuré pour désigner la quête qui se fait pendant la messe de minuit à l'église.

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